Malmené par la vie

Tu traînes ta misère

En épreuve nécessaire.

 

Sur les chemins

Mal carrossés, tu erres

En nomade de l’amour.

 

Vagabond  advenu

Tu hantes les ruines

De nombres désamours.

 

Insatiable voyageur

Le cœur  en besace

Tu reprends ton malheur.

 

Homme nu

Aux plaies béantes

Tes bras forts restent ouverts.

 

Tu offres ta large poitrine

Aux flèches peureuses

De cette âme charmante.

 

Tu pensais arriver aux confins

De ta vie errante

Et enfin vivre bonace.

 

As-tu trouvé dans ce cœur

Aussi vague et bon que le tien

Ce havre de paix, cette harmonie ?

.

Non, trahi et humilié

Tu restes aux yeux des tiens

Un forçat mal aimé,

 

Tu es prêt au pardon

Et à repartir sur les chemins

Pour fuir les affres de l’abandon.

 

Et tu boiras jusqu’à la lie

Sans craindre l’amer

La coupe de tes douleurs.

 

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